Un bel article sur notre Maison de Vie, au sujet du partenariat entre l’Ehpad le Séquoia et la MAM Les Ptits Princes :

Petite enfance Illzach : l’Ehpad le Séquoia accueille une maison d’assistantes maternelles

Par Sabine HARTMANN – 02 août 2022 à 06:15 / JOURNAL L’ALSACE

Ouverte le 25 juillet à l’Ehpad le Séquoia, à Illzach, la maison d’assistantes maternelles Les P’tits princes propose encore quelques places pour des enfants âgés de 0 à 3 ans. En s’installant là, Sonia Ulrich et sa fille Élodie souhaitent développer une approche intergénérationnelle.

À l’Ehpad (Établissement d‘hébergement pour personnes âgées dépendantes) le Séquoia, à Illzach, une nouvelle structure, indépendante, vient d’intégrer le bâtiment. Il s’agit de la maison d’assistantes maternelles (Mam) Les P’tits princes qui accueille des enfants de 0 à 3 ans et dispose de son propre local équipé aux normes en vigueur pour l’accueil des tout-petits. « Nous avons le même statut que les assistantes maternelles à domicile, mais cette maison dédiée permet de travailler sur un même site en étant de deux à quatre professionnelles. Ici, nous pouvons accueillir jusqu’à huit enfants du lundi au vendredi de 6 h 30 à 18 h, avec soit un repas confectionné sur place soit avec un repas fourni », explique Sonia Ulrich, ancienne Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles).

« Le monde des enfants, notre quotidien »

Sonia Ulrich a préparé et porté ce projet associatif avec sa fille Élodie, ancienne aide-soignante (dont cinq ans en crèche), dès la fin d’année 2020. « Cela s’est déroulé sans prise de tête et nos maris respectifs sont fiers de nous. Le monde des enfants est notre quotidien. Souvent, les assistantes maternelles ont trop d’enfants et peuvent se sentir frustrées de ne pas pouvoir s’en occuper comme elles le souhaitent », complète Élodie. L’originalité de leur projet s’est nichée là où l’on ne l’attend pas : la démarche intergénérationnelle. « Nous avons prévu de monter des ateliers en lien avec les équipes de soignants du Séquoia et les résidents. Avec notre participation, par exemple, aux différents temps forts de l’établissement comme la Saint-Nicolas ou la fête de Noël », précise Sonia Ulrich.

Un projet en lien avec les équipes de l’Ehpad

Ces professionnelles sont liées aux parents par un contrat qui peut se poursuivre jusqu’à l’entrée de leur enfant à l’école maternelle, soit trois ans. « Mais les parents doivent adhérer à notre démarche co-construite avec les équipes de l’Ehpad, pour que les enfants aillent vers les personnes âgées. C’est notre objectif principal pour un travail intergénérationnel. »

Des travaux (10 000 €) ont été nécessaires pour l’agencement des locaux de la maison d’assistantes maternelles qui incluent deux salles de sommeil. Pour les sanitaires, la configuration précédente du lieu a permis de compléter l’offre. Les travaux ont démarré en janvier et le chantier s’est terminé fin mai. Des subventions de la Caisse d’allocations familiales, de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) et de la Ville d’Illzach ont permis d’alléger ce coût.

« Un pari sur l’avenir »

« Pour nous, il s’agit d’une vraie opportunité. Nous avions envisagé cet accueil dans un premier local, qui finalement n’a pas été retenu car non adaptable au cahier des charges de cette nouvelle structure », explique Hélène Trnavac-Bulle, la directrice de l’Ehpad le Séquoia. La direction a revu sa copie et a proposé son local Pasa (Pôle activité et soins adaptés) qui gère 14 résidents, sur les 96 au total. Une unité qui a finalement été déplacée dans le local projeté initialement pour la Mam et dont les travaux ont été pris en charge par l’Ehpad. « C’est un pari sur l’avenir, car le budget de transformation des locaux de cette unité s’élève à 125 000 €, subventionné en partie par l’Agence régionale de santé (ARS), la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, la CEA, la Caf, sans oublier le soutien de la Ville d’Illzach. L’Ehpad est avant tout un lieu de vie et ce projet y contribue aussi, en redynamisant les équipes après cette crise sanitaire du Covid-19 », conclut Hélène Trnavac-Bulle.